Une histoire qui m'a été inspirée alors que je me trouvais dans les contrées Andalouse à Grenade chez Alexis avec Nico.
Vous pourrez suivre les rocambolesques aventures de Nico ici
L'histoire s'inspire de ce roman écrit par Daniel Pennac à la suite d'un défi, un pari, avec son camarade cinéaste Daniel Boton. L'un devra écrire un roman donc, et l'autre faire un film sur le thème:
"Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite."
Nico et moi, nous nous sommes donné ce sujet:
Sujet.
Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en femme.
Racontez la suite
Voilà un début d'histoire :
Je m’appelle Mickael Laborie, j’ai 28 ans et je suis disons un dessinateur de bande dessinée au chômage. J’aimerai être « dessinateur de bande dessinée » comme travail mais ce n’est pas facile de vivre de la bande dessinée et je vis le plus souvent des boulots divers en intérim et de l’argent de la Caisse d’Allocation Familiale du département de l‘Aube (10) . Je suis aussi dessinateur de bande dessinée pour mon assistante social et pour ma mère ; ça m’est arrivé d’avoir quelques contrats pour la presse, mais si je suis honnête avec vous je vous dirai que mon activité principal est bien chômeur. Je vis à Troyes, une petite ville située dans le département de l’Aube donc. Une ville "tranquille". J’ai bien habité quelque temps à Paris pour mes études mais celles-ci ayant malencontreusement capotées, je suis retourné vivre en terrain familial il y a deux ans. J’ai une petite amie Mona, on sort ensemble depuis le mois d’août dernier. Elle elle est toujours étudiante à Paris alors on se voit seulement les week-end. Je la soupçonne de voir un autre type sur Paname. Je m’en fout qu’elle me trompe, je le fais moi aussi, à l'occasion ; Je suis un type assez commun finalement, je ressemble à tout ces gens que je croise sans les voir, et qui me croise sans me voir dans la ville.
Comme beaucoup de dessinateurs, quand je travaille, je travaille la nuit. C’est pas franchement une bonne chose parce que ça me fait le sommeil décalé. Pour finir, c’est assez épuisant. Cette nuit, je me suis couché sous les coups de 5 heures du matin. J’étais énervé parce que je n’avais finalement pas pu travailler comme je le voulais. Cherchant l’inspiration, j’ai mit des épisodes de série américaine en « streaming » sur Internet et finalement j’ai passé la nuit à regardé les séries. Je trouve souvent ça très intéressant les séries américaines. Certaines séries en tout cas sont très bien montées je trouve. Les histoires entre les protagonistes peuvent mettre en scène des questions qui sont universelles, qui parlent à tout le monde. Des thèmes universelles sont traitées d’une manière pas toujours gnan gnan: L’amour, la sexualité, la mort, le deuil, le bien, le mal, Dieu, la morale, la spiritualité, le pouvoir, la famille, le racisme sous toute ses formes, la communauté, et d'autres thèmes encore… Je ne crois pas que le but de ces séries soient toujours d’enfoncer des portes ouvertes; parfois les idées ou les questions posées sont plus riches que ça. En ça je les aime bien parfois, elles peuvent briller par leur richesse. Je me dis que c’est dommage qu’elles soient parfois vu comme un simple divertissement, parfois sublimées ou au contraire complètement dénigrées. Ce soir j’ai la vague idée de reprendre en bande dessinée des extraits de ces séries. Comme une façon de leur rendre hommage. Voilà ce que j'avais en tête cette nuit là. Je me suis couché fatigué à 5 heures donc, et je me suis endormi assez rapidement. Je n’ai pas fait de rêves ou alors je ne m’en souviens pas. Je me rappelle rarement de mes rêves. Le réveil en revanche, je m’en souviens.
je me sentais tout bizarre, mal foutu; j’avais encore les yeux fermés quand j’ai passé ma main gauche entre mes jambes; ce n’était pas normal, ah non ce que je sentais sous mes doigts n’était pas normal, des bandes de chairs et un trou humide au milieu, mon bras s’est tendu vers le ciel et a fait valser la couette quand j’ai ouvert les yeux, et puis tout mon corps s’est tendu et je suis resté hypnotisé. J’ai baissé la tête pour voir ce que je venais de tripoter, c’est là que -me barrant le champ de vision- j’ai vu deux énormes grosseurs sur mon torse au bout desquels se trouvaient deux tétons énormes eux aussi. Merde ! Ne pouvant y croire je me lève d’un bond. Je suis maintenant assis. Je me frotte frénétiquement les jambes, les bras, le torse, le visage (je n‘ai plus ma barbe) ; je me lève en me cognant la jambe sur la table basse; non, ce n’est pas ma jambe, ce ne sont pas mes mains, ce n’est pas mon corps, mes hanches sont larges, je n’ai plus mes poils, je n’ai plus mon sexe ni mes testicules ; merde !
Je me frotte le front -qui n’est pas mon front- je transpire à grosses gouttes. Le souffle court, je me dirige vers la salle de bain et me pose face à la glace. Mes cheveux de devant ont repoussé, j’ai les cheveux de quand j’avais douze ans. Mes sourcils ont désépaissi , mon nez est plus fin, ce n’est pas mon nez, mes épaules sont plus fines, et ces seins ! Merde, merde ! Je pose mon cul -qui n’est pas mon cul - sur le rebord de la baignoire, j’appuie mon avant bras sur les grosseurs et baisse les yeux : me voilà sans couilles ! Je manque de m’évanouir. J’ai la tête qui tourne. Il faut que je m‘accroche pour ne pas m‘évanouir. Ma jambe est ensanglantée, maintenant je la sens. Il me fallait une activité pour ne pas m’évanouir. Je me dirige vers le meuble de la salle de bain et en sort un ruban à pharmacie en coton , je me l’enroule autour de la jambe, je sers fort, je fais un nœud. Je suis maintenant assis là, sur le rebord de la baignoire, à poil, avec mon nouveau corps, un corps de femme. Je veux cacher ce corps. Je vais m’habiller. Je m’habille. Je prends les premières fringues que je trouve. Il faut que je sorte dans la rue. Je vais ma passer de l’eau sur le visage, sur mon nouveau visage. Je n’ose pas le regarder dans la glace. Je m’éponge, je prend mon portefeuille, les clefs de mon appartement et je sors.